Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/60

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Dont quatre ais mal unis formoient la couverture
Entourée à demi d’un viel parchemin noir
Où pendoit à trois clous un reste de fermoir.

Ici le Copiste vaut mieux que l’Original. D’ailleurs combien de choses les Poëtes imitent-ils, lesquelles ne sont pas l’ouvrage des hommes, comme le tonnerre & les autres metéores, en un mot toute la nature, l’ouvrage du Createur. Mais ce raisonnement deviendroit une discussion Philosophique qui nous meneroit trop loin ; contentons-nous de dire que la societé qui exclueroit de son sein tous les citoïens dont l’art pourroit être nuisible, deviendroit bientôt un se jour trop sujet à l’ennui.


SECTION VI.

De la nature des sujets que les Peintres & les Poetes traitent. Qu’ils ne sçauroient les choisir trop interressans par eux-mêmes.



Des que l’attrait principal de la Poesie & de la Peinture, dès que le pouvoir qu’elles ont pour nous émouvoir & pour nous plaire vient des imita-