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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/140

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des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts.

tous les siecles ne sont pas également fertiles en grands artisans. Les personnes les moins spéculatives ont fait plusieurs fois refléxion, qu’il étoit des siécles où les arts languissoient, comme il en étoit d’autres où les arts et les sciences donnoient des fleurs et des fruits en abondance. Quelle comparaison entre les productions de la poësie dans le siécle d’Auguste et les productions du même art dans le siecle de Gallien ! La peinture étoit-elle le même art, pour ainsi dire, dans les deux siecles qui précederent le siecle de Leon X que dans le siecle de ce pape ? Mais la supériorité de certains siecles sur les autres siecles est trop connuë pour qu’il soit besoin que nous nous arrêtions à la prouver. Il s’agit uniquement de remonter, s’il est possible, aux causes qui donnent tant de supériorité à un certain siecle sur les autres siecles.