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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/225

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écrit depuis que la Grece fut devenuë une province de l’empire romain. On doit regarder avec veneration les écrits de ces deux grecs. Ils sont l’ouvrage d’historiens judicieux qui nous racontent avec sens beaucoup de faits importans et curieux, que nous ne tenons que de leurs récits. Les livres de Plutarque sur tout, sont le reste le plus précieux de l’antiquité grecque et romaine par rapport aux détails et aux faits qu’il nous apprend. On peut dire quelque chose d’approchant de Dion et d’Herodien, qui écrivirent sous Alexandre Severe et sous Gordien Pie, mais on ne compare pas ces historiens pour l’art d’écrire avec force comme avec dignité, pour l’art de peindre les grands évenemens à Thucidide et à Herodote. Nous avons parlé de l’usage qu’on pouvoit faire des médailles pour connoître l’état où les arts se trouvoient dans le temps qu’elles furent frappées. Or, les médailles frappées en très-grand nombre à l’honneur et avec la tête des empereurs dans tous les païs de l’empire romain, où l’on parloit grec, sont mal gravées en comparaison de celles qui se frappoient à Rome en même-temps sous l’autorité du sénat, dont elles portent