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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/238

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On peut dire de l’architecture romaine ce que nous venons de dire de la sculpture. Le théatre de Marcellus, le portique et les décorations intérieures de la rotonde, le temple de Jules Cesar dans le Campo Vaccino , le temple du Jupiter Anxur à Terracine, qu’on sçait par une inscription gravée sur un des marbres du gros mur, être l’ouvrage du C. Posthumius fils de Caius et de l’architecte Vitruve Pollion, sont reputez les monumens de la magnificence romaine, les plus honorables pour leurs architectes. Tout le monde sçait dès le college que les plus grands poëtes romains, ou, pour parler plus juste, que tous les grands poëtes latins, à l’exception de deux ou trois, fleurirent dans le siecle d’Auguste. Ce prince a vû, ou du moins il a pû voir, Virgile, Horace, Properce, Catulle, Tibulle, Ovide, Phédre, Cornelius Gallus et plusieurs autres dont nous avons perdu les ouvrages, mais qui furent autant admirez de leur temps que ceux que nous admirons encore aujourd’hui. Il a pû voir Lucrece qui mourut l’an de Rome six cens quatre vingt dix-neuf, et le jour même que Virgile prit la robe virile,