Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/242

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Sueur, Le Brun, Coypel, Jouvenet, les Boulongnes, Forest, Rigault et d’autres qui font honneur à notre nation ? N’est ce pas sous son regne que les Mansard ont travaillé ? Vermeule, Mellan, Edelink, Simonneau, Nanteuil, les Poilly, Masson, Pitau, Van-Schupen, Mademoiselle Stella, Gerard Audran, Le Clerc, Picart et tant d’autres graveurs, dont les uns sont morts et les autres vivent encore, ont excellé dans toutes les especes de gravures. Nous avons encore eu dans le même-temps des orfévres et des graveurs de médailles comme Varin, qui méritent que leur réputation dure aussi long-tems que celle de Dioscoride et d’Alcimedon. Sarrazin, les Corneilles, Moliere, Racine, La Fontaine, Despreaux, Quinault et Chapelle, ont été successivement les contemporains de tous ces illustres. Ils ont vécu en même-temps que Le Nostre, si célebre pour avoir perfectionné et même créé en quelque façon l’art des jardins, en usage aujourd’hui dans la plus grande partie de l’Europe. Lulli qui vint en France si jeune qu’on peut le regarder comme françois, bien qu’il fut né en Italie, a tellement excellé dans la musique, qu’il a fait des jaloux parmi