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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/289

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auroit eu moins de peur du céremonial des romains, ajoûte l’auteur que j’ai cité, s’il les avoit mieux connus. Les bataves et les anciens frisons, objectera-t-on encore, étoient deux peuples composez de soldats, et qui se soulevoient dès que les romains vouloient exiger d’eux d’autres tributs que des services militaires. Aujourd’hui les habitans de la province de Hollande, laquelle comprend l’isle des Bataves et une partie du païs des anciens Frisons, sont portez au commerce et aux arts. Ils surpassent tous les autres peuples dans le talent de policer les villes et dans le gouvernement municipal . Le peuple y païe plus volontiers les plus grands impôts qui se levent présentement en Europe, qu’il ne fait le métier de soldat. ad terrestrem… etc., dit Puffendorff, en parlant des hollandois d’aujourd’hui, qui se servent de troupes étrangeres aussi volontiers que les bataves faisoient la guerre pour les étrangers. Quant aux romains, je répondrai que lorsque le reste de l’Europe voudra