Aller au contenu

Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/331

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cause, peut-on s’empêcher de lui attribuer la difference sensible qui se rencontre dans le même païs entre les hommes de deux siecles differens. Je conclus donc, en me servant des paroles de Tacite, que le monde est sujet à des changemens et à des vicissitudes dont le période ne nous est pas connu, mais dont la révolution ramene successivement la politesse et la barbarie, les talens de l’esprit comme la force du corps, et par-consequent les progrez des arts et des sciences, leur langueur et leur déperissement, ainsi que la révolution du soleil ramene les saisons tour à tour. C’est une suite du plan que le créateur a voulu choisir, et des moïens qu’il a élus pour l’execution de ce plan.