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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/407

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qu’il est des païs où les ouvrages sont plûtôt apprétiez à leur valeur que dans d’autres.

en second lieu, comme le public n’est pas également éclairé dans tous les païs, il est des lieux où les gens du métier peuvent le tenir plus long-temps dans l’erreur qu’ils ne le peuvent tenir en d’autres contrées. Par exemple, les tableaux exposez dans Rome seront plûtôt apprétiez à leur juste valeur, que s’ils étoient exposez dans Londres ou dans Paris. Les romains naissent presque tous avec beaucoup de sensibilité pour la peinture, et leur goût naturel a encore des occasions fréquentes de se nourrir et de se perfectionner par les ouvrages excellens qu’on rencontre dans les églises, dans les palais, et presque dans toutes les maisons où l’on peut entrer. Les mœurs et les usages du païs y laissent encore un grand vuide dans les journées de tout le monde, même dans celles de ces artisans