Aller au contenu

Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/452

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

anciens. Si, comme cet auteur le prétend, ses compatriotes ajoûtent de faux brillans et des expressions romanesques à nos pieces, le reproche ne nous regarde point. Les jeunes gens à qui l’on a donné de l’éducation connoissent autant Despreaux qu’Horace, et ils ont retenu autant de vers du poete françois que du poete latin, à La Haye, à Stockholm, à Coppenhague, en Pologne, en Allemagne et même en Angleterre. On ne doit point se défier de l’approbation des anglois. Ils louent cependant Racine. Ils admirent Corneille, Despreaux et Moliere. Ils leur ont fait le même traitement qu’à Virgile et qu’à Ciceron. Ils les ont traduit en anglois. Dès qu’une piece dramatique réussit en France, elle est comme certaine de parvenir à cet honneur. Je ne crois point même que les anglois aïent trois traductions differentes des églogues de Virgile, et cependant ils ont trois traductions differentes de la tragédie des H