Aller au contenu

Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/475

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

point capables de distribuer en differentes classes et de subdiviser en genres les nouvelles plantes qu’on leur auroit apportées d’Amerique et des extrémitez de l’Asie et de l’Afrique, ou de distribuer en constellations les étoiles voisines du pole Antarctique. Ce fut au commencement du dix-septiéme siecle que Jacques Metius d’Alcmaër trouva en cherchant autre chose, les lunettes d’approche. Il semble que la destinée se soit plû à mortifier les philosophes modernes, en faisant arriver le hazard qui a donné lieu à l’invention des lunettes de longue vûë, avant le temps qu’ils marquent pour l’époque du renouvellement des esprits. Depuis quatre-vingt ans que les esprits ont commencé à devenir si justes et si pénetrans, on n’a fait aucune découverte de l’importance de celle dont nous parlons. Les sources des connoissances naturelles cachées aux anciens, se sont ouvertes avant le temps où l’on prétend que les sciences aïent commencé d’acquérir la perfection qui fait tant d’honneur à ceux qui les ont cultivées. Jacques Metius, l’inventeur des lunettes d’approche étoit fort ignorant,