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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/503

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examinée, leurs efforts n’auront peut-être pas été aussi heureux que pourront l’être un jour les efforts de ceux qui feront le même examen dans la suite, et qui profiteront des nouvelles découvertes, et même des fautes des premiers. Il s’ensuit donc que dans les questions de physique et des autres sciences naturelles, les neveux font bien de ne s’en pas tenir aux sentimens de leurs ancêtres. Ainsi un homme sage peut très-bien se soulever contre des principes de chymie, de botanique, de physique, de médecine et d’astronomie, qui durant plusieurs siecles auront été regardez comme des veritez incontestables. Il lui est permis, sur tout lorsqu’il peut alléguer quelque expérience favorable à son sentiment, de combattre ces principes avec aussi peu de pudeur que s’il attaquoit un systême de quatre jours, un de ces systêmes qui n’est encore cru que par son auteur et par les amis de l’auteur, qui même cessent de le croire dès le moment qu’ils sont brouillez avec lui. Un homme ne sçauroit établir si bien une opinion par voïe de raisonnement et de conjecture, qu’un autre homme plus pénetrant ou plus