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QUAND LES VIOLONS SONT PARTIS

 

Des gazouillis très doucement jasent d’amour,
Des parfums enchantés voltigent dans l’espace ;
Si vos lèvres me sont clémentes quelque jour,
Je ne vous louerai point d’un chant d’oiseau qui passe.
 
Des parfums enchantés voltigent dans l’espace,
Dans un brouillard d’azur adorablement fin ;
Je ne vous louerai point d’un chant d’oiseau qui passe :
J’aimerais vous bercer de madrigaux sans fin.
 
Dans un brouillard d’azur adorablement fin,
Il n’est rien, ce doux soir de mai, qui ne sourie ;
J’aimerais vous bercer de madrigaux sans fin :
La lune épanouit au ciel sa rêverie.