Page:Dubus - Quand les violons sont partis, 1905.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Navrés en leur amour pour les fêtes galantes,
Les Nymphes, le Bacchus, la Diane et les Faunes
Sur leurs socles croulants ont des poses dolentes,
Et grimacent de lamentables rires jaunes.
 
Elle ne brandit plus l’arc d’un geste superbe,
Diane, et de leur faux brutale, les années
Ont fait rouler son chef parmi les touffes d’herbe :
— Telles on vit les duchesses guillotinées.

Mais un linceul de mousse, aux pitiés infinies,
Entoure avec lenteur tous les débris funèbres
Qui, cette nuit, aux opalines harmonies,
Évoquent le Passé dans les demi-ténèbres.