Aller au contenu

Page:Ducharme - Journal d’un exilé politique aux terres australes.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
D’UN EXILÉ

des légions d’oiseaux. Le vent devint favorable vers dix heures.

le 9, temps couvert ; vent de l’Ouest, un peu opposé à notre route.

le 10, vent très violent soufflant de l’Ouest.

N. O. Nous sommes contraints de mettre à la Cap pour tout le jour. La mer est extrêmement grosse, le temps pluvieux : nous prîmes plusieurs oiseaux — Le dix de chaque mois, nous devint une époque assez marquant — Depuis notre départ de Sydney ce jour signalé par un événement remarquable. Ce fut le dix Juillet que nous abandonnâmes le lieu de notre exil ; le dix Août nous éprouvâmes une tempête sur l’Orien Pacifique et le dix Septembre, une autre sur l’Atlantique sud, ou au moins un vent d’une violence extraordinaire quoiqu’il n’arriva aucun accident.

les 11 et 12, fort vent d’Ouest — temps serein et assez chaud : la mer très agitée, nous faisions assez bonne route. Cependant nous vîmes quantité de Marsouins de quinze à vingt pieds de longs et plus

le 13, temps clair, vent Ouest N. O., assez léger. Nous apprîmes que nous étions, au 35°14, latitude Sud.

le 14 beau temps, vent bien diminué, la mer unie. Nous vîmes cinq à six baleines dans la matinée, et quelques unes d’elles tout près du vaisseau. Vers dix heures du matin nous aperçûmes sur l’horison, une voile presque imperceptible. Un orage survenu sur ces entrefaits, nous la cacha tout à fait. Vers trois