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AUX GLACES POLAIRES

épiscopale, M. Desmartin, son ancien professeur, répéta, à la table du banquet, les paroles que lui avait dites, en s’embarquant, l’aspirant missionnaire :


J’ai considéré qu’il y a beaucoup de prêtres en France, et qu’il y a des peuples sans nombre qui ne connaissent point Jésus-Christ. Il serait dur pour mon cœur de ne pas contribuer pour ma part à étendre le règne du divin Maître.


Mgr Pascal
1er Évêque de Prince-Albert

Je sais que je vais causer un chagrin mortel à ma mère, mais elle a la foi ; elle sait que nous nous reverrons au ciel : mon sacrifice est fait ; je ne la reverrai plus ici-bas. Je pars en prenant Dieu pour père, la Très Sainte Vierge pour mère, Mgr Clut pour directeur, et les sauvages pour mes frères.

De 1870 à 1873, l’abbé Pascal fit son cours théologique à Montréal. Il y fut ordonné prêtre, le 1er novembre 1873.

En juillet suivant, il débarqua à la Nativité.

De 1875 à 1881, il fut le missionnaire de Notre-Dame des Sept-Douleurs.

Mgr Clut, qui remettait au Père Pascal sauvages et logis, nous dit ce que trouva, au Fond-du-Lac, le jeune apôtre :


Bien des désordres régnaient parmi les Mangeurs de Caribous : séparation d’époux, concubinages, négligence à s’approcher des sacrements, abandon de la prière, mariages non bénits, excommuniés incorrigibles, païens obstinés, etc…


Le logis était le « semblant de maison-chapelle » bâtie, en 1855, par le Père Grollier, et qui avait abrité tous les missionnaires passagers :