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AUX GLACES POLAIRES
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l’hérésie, contre la corruption apportée par les Blancs, indignes de leur race.

Jusqu’en 1896, ils occupèrent le fort Mac-Pherson, espérant toujours ressaisir les brebis perdues. Alors survint une recrudescence d’opposition à leur zèle, qui leur fit prendre la détermination d’abandonner la rivière Peel et de transporter tout l’avoir de la mission du Saint Nom de Marie à la Rivière Rouge Arctique, parmi les Loucheux fidèles. Ils savaient d’ailleurs qu’ils seraient suivis par les quelques bons Indiens du fort Mac-Pherson.


Première Maison-chapelle du Fort Mac-Pherson
R. P. Lefebvrexxxxxxxxxxxxxx R. P. C. Giroux

Il nous est difficile de comprendre l’intensité du sacrifice que s’imposaient, par cette décision, les missionnaires. Il faudrait avoir assisté, jour par jour, aux travaux qu’ils avaient accomplis pour construire leur abri du fort Mac-Pherson et préparer une maison-chapelle plus digne de Dieu. Afin de monter une scierie, que le vent devait mouvoir, ils avaient peiné de la hache, de la scie et du marteau pendant des mois ; mais, au moment de fonctionner, la scierie elle-même avait fait défaut. Point découragés, ils avaient demandé à la rivière Peel sa force motrice : comme ils finissaient d’élever une digue, fruit d’un labeur de quatre mois, ils