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Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/242

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Tout cela reposera sur une base très solide, la réalité, et sur un principe excellent, la justice.

Nous n’en sommes pas encore là ; nos féodaux financiers n’ont pas encore fait assez de mal pour amener l’évolution nécessaire dans les esprits. Nos dix millions d’électeurs n’ont pas encore compris d’où vient le malaise. Mais, la question d’intérêt aidant, il faut espérer qu’un jour viendra où cinq millions d’électeurs plus un, ce qui fera une majorité suffisante, trouveront des députés ou des sénateurs qui sauront parler pour eux. Aujourd’hui, la presse est encore entre les mains de ces féodaux, et c’est une puissance aussi considérable que les armes et les châteaux-forts entre les mains des anciens conquérants du sol. Ceux-ci avaient la terre, ceux d’aujourd’hui ont l’argent et ils savent s’en servir comme d’une arme politique puissante.

Quant aux budgets communaux et départementaux ils pourraient le plus souvent s’établir sur les mêmes bases que celui de l’État, tout en laissant aux communes et aux départements la faculté de les modifier suivant les convenances locales.