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Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/311

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de Resnes reproduit quelques passages de ma brochure :

« Moïse, législateur prévoyant et connaissant bien l’esprit de son peuple, lui a imposé ce fameux jubilé hébraïque dont rien aujourd’hui ne nous donne l’idée. Il consistait à annuler tous les cinquante ans toutes les dettes et à faire rentrer dans leurs biens les familles expropriées.

« Il faut considérer que l’ancienne législation juive n’admettait pas le prêt à intérêts entre juifs et que nos législations européennes jusqu’au dix-huitième siècle ne l’admettaient pas non plus. Ces sociétés étaient fondées sur le principe très conservateur et très favorable au travail du prêt sans intérêts.

« Notre société moderne, ayant admis en principe le prêt à intérêts, principe à mon avis désorganisateur et spoliateur du travail, en ajoutant au capital une puissance qu’il n’a pas par lui-même, il est nécessaire de donner à cette société comme correctif et comme contrepoids le principe de la progression de l’impôt. »

Et il fait suivre ces passages de ces observations :

Ainsi s’exprime M. Dufay en un langage à la fois très noble et très chrétien. Pourquoi faut-il que d’idées aussi justes il tire une conclusion aussi peu logique ?

On apprend tous les jours dans la société des hommes instruits, j’ignorais cette particularité du jubilé hébraïque. Il y a là une idée excellente