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Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/356

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de l’autonomie nationale, tandis que, suivant moi, c’est une marque de conservation de cette autonomie, en même temps que de bons rapports avec les états voisins. On est déjà lié par une foule de traités de même nature, toujours avec la même exagération. M. de Resnes écrit :

Les autres peuples gardent avec soin, même avec des idées socialistes avancées, leur autonomie. Il y a bien les Suisses, chez qui certaines banques protestantes ou franc-maçonnes ont déjà inauguré officieusement le système ci-dessus préconisé en renseignant leurs copains de France sur les dépôts effectués par des Français à leurs guichets de Judas. Mais c’est une exception ; chez les autres peuples, nos exploiteurs ne trouveront pas un pareil concours. Les peuples s’arrangeront, au contraire, pour ouvrir toutes grandes leurs portes aux capitaux français. Ils s’enrichiront aux dépens de cette France stupide et la laisseront avec plaisir consommer sa ruine.

La France perd-elle son autonomie parce qu’elle a des traités avec tous les autres peuples, réglant leurs intérêts commerciaux, littéraires, artistiques, maritimes, les transports, les douanes, etc. ? Ce qui au contraire aurait un caractère plutôt international et serait un danger pour l’idée d’autonomie, ce serait de laisser les capitaux français réfugiés à l’étranger, payer des impôts à l’étranger plutôt qu’en France.

Quant à ces capitaux placés à l’étranger, j’ai exposé plus haut ce qu’il faut en penser ; la question d’impôts réglée sur ce point, ils ne feront qu’enrichir la France, par l’intérêt qu’ils rapportent à des Français, intérêt