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Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/442

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D’un professeur d’économie politique en pays allemand





Une certaine école ne considère l’impôt que comme le pourvoyeur du Trésor, tandis que, à l’exemple de célèbres écrivains du XVIIIe siècle qui n’étaient pas tous des économistes, vous le considérez surtout comme l’instrument d’une régénération sur lequel vous fondez les plus grandes espérances. Excusez-moi d’être conservateur. Je pense qu’on peut s’élever, par le travail et l’ordre, à une situation moyenne, une sorte de « médiocrité nickelée » et qu’une constitution sociale qui permet ce résultat n’est pas encore trop mauvaise, quoique perfectible.

Vous semblez oublier un grave argument, c’est que, dans les pays qui possèdent l’impôt progressif (sauf la Suisse), les droits politiques sont en raison de l’impôt payé (Prusse) ce qui n’a pas lieu chez vous Français. D’ailleurs, le système inquisitorial prussien ne vie dit rien qui vaille, quant à son application chez vous, bien qu’il soit évidemment d’une justice distributive qui diffère beaucoup de la vôtre. Du reste, je suis de