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Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/485

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ligny, sont arrivés à des résultats appréciables… S’appropriant les arguments des positivistes, les socialistes signalèrent la coopération comme une invention bourgeoise destinée à séparer de la masse ouvrière quelques-uns de ses militants les plus actifs ; ceux qui s’occupaient de coopération furent dénoncés comme des traîtres, et l’appui que leur accordait le gouvernement fortifia cette défiance. Mais, au bout de quelques années, ces idées changèrent ; les socialistes avaient sous les yeux l’exemple de la Belgique où le parti ouvrier possédait de grandes coopératives, source de force et de revenus pour lui… Tous les groupes socialistes arrivèrent donc à louer la coopération. »

Or, quel est le but de la mutualité et de la coopération ? C’est évidemment de faire parvenir le travailleur à la possession d’un capital, tant petit soit-il. Et, si nous avons vu, jusqu’à ce jour, l’insuccès de ces efforts du travailleur, n’est-il pas dû à l’absorption du petit capital à peine formé, par l’impôt et nos autres lois dont seule la réforme peut amener la classe laborieuse à un meilleur état économique.




« L’œil constamment ouvert sur les maux pour les soulager, la charité modifiera profondément les lois ; elles tendront de plus en plus à compenser par une sollicitude, une assistance spéciale, les désavantages qui résultent inévitablement pour