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Page:Dufay - L’Impôt Progressif en France,1905.djvu/88

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bienfaisance, ou même à l’Hospice des incurables et de la misère.

Il faut avoir vu dans nos faubourgs et nos villages les pauvres échoppes où se font de pareils commerces pour se demander si les législateurs qui imposent de telles misères connaissent les conséquences de leurs lois.

À la fin du tableau, après une moyenne moins importante, nous trouvons :

7.649 négociants payant 6.586.082 francs par an (en moyenne 682 francs) ;

Enfin, les plus riches, au nombre de 4.496, payant 12.941.701 francs (en moyenne 2.878 fr. 50).

Si l’on allait au fonds de tous ces calculs, on trouverait bien vite que les 3 premières catégories comprenant 358.000 cotes, correspondant sans doute au même nombre d’individus, coûtent bien plus à l’État en papiers, en circulaires, en temps perdu par ses employés, que le million 274 mille francs payés ;

Et sans que les catégories des très riches négociants s’en aperçoivent, ceux-ci peuvent supporter ce petit supplément de patente qui ne représente qu’une augmentation insignifiante de leur cote actuelle.

Du reste, en adoptant le système de l’impôt général sur le revenu global de chaque citoyen, avec, à la base, l’exemption du nécessaire, toutes ces inutilités fiscales, aussi coûteuses que dangereuses dans leurs conséquences, non seulement pour cet impôt des patentes, mais dans toutes les autres natures, disparaîtraient naturellement.