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VERS LES SOMMETS

vante, qui ne vit que de petits plats, qui raffole de bibelots, de musique et de fleurs.

Tu sais, ou du moins tu as été à même de savoir, combien j’aime la littérature, l’histoire, les sciences, la politique, etc. S’il m’arrivait de parler de ces amours, et Dieu sait que cela m’arrivait souvent, trop souvent même, tu paraissais rire de ces choses, que dis-je, tu en riais réellement, tu aiguillais rapidement la conversation sur une autre voie, celle des mondanités, par exemple, alors que tu n’ignorais pas mon aversion pour elles !

Si tu avais essayé de te montrer femme dans toute l’acception du terme, la femme telle que je la connais depuis quelque temps, qui sait si tu n’aurais pas été obligée de me dévoiler un sentiment que je ne pourrais plus essayer de partager, car il est trop tard. En effet, Élise, mon cœur ne m’appartient plus !

Élise, il ne manquera pas de jeunes gens pour me remplacer dans le tien, si c’est bien sûr que tu m’y tenais. Oublie-moi. Et la meilleure manière de t’aider à le faire, ce sera de ne plus me trouver sur ta route. Je veux ton bonheur. J’estime trop ta famille pour ne pas désirer ardemment que toi, tu ne sois pas malheureuse. Il est possible que nous