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VERS LES SOMMETS

Boisclair rectifiait :

— Quoique je sois prêt, moi, à t’y accompagner jusqu’au bord, à y pousser même ceux qui nuisent. Je marcherai à côté de toi jusqu’à la mort.

— Mes amis, soyez braves. Devant le sacrifice nécessaire, ne reculez pas. Ne reculons pas. Rendez-vous ici ce soir, à neuf heures, et vous approuverez, j’en suis sûr, ce que j’ai décidé de faire. À ce propos, j’ai rencontré et engagé deux hommes, qui seront exécuteurs des hautes œuvres… Ne dites pas non. Cet individu de malheur doit disparaître. Il disparaîtra. Il le faut ! Il le faut !…

L’auto de Jules, d’après la nouvelle certaine que le père Ben avait donnée, sans penser à mal, démarrait à onze heures du matin, pour Saint-Étienne, le jour du dépôt. Il avait à parcourir trente milles de route nationale comprenant une vingtaine de longues et hautes collines. Pierre Janelle, le plus actif de ses combattants, devait l’accompagner. C’était une course d’une heure environ…

… Maintenant les candidats n’ont plus que trente minutes pour faire leur dépôt. Maltais s’est, dès le matin, empressé de faire le sien. Les amis de Jules l’attendent avec impatience. Il leur avait