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VERS LES SOMMETS

ne, s’assouplissant, savent mieux obéir aux chefs temporels. La religion et la morale, voilà la « paire d’ailes » qui soulève le monde. Je comprends qu’elle a l’assistance du Saint-Esprit et les paroles de vie pour les fidèles et, pour elle, la promesse de vivre.

Son organisation est parfaite. Quelle excellente hiérarchie ! Le souverain pontife, l’évêque à la tête du diocèse, le curé dans sa paroisse. Et cette constitution prenait naissance au milieu d’un empire qui se croyait établi pour ne jamais crouler ! Oui, le monde vivait depuis cinq mille ans ; le monde avait brillé comme le soleil dans un ciel clair ; il avait produit des génies, ceux-ci, des chef-d’œuvres éblouissants, lorsqu’elle naquit au jour glorieux de la première Pentecôte ! Tout était à créer : sujets, gouvernement, société. Elle créa tout, oui. Et ce chef-d’œuvre resplendit de santé et de puissance.

À peine née, elle est en butte aux plus terribles persécutions des empereurs. L’arbre de l’Église vient-il de se couvrir de sa végétation printanière que les chenilles de l’hérésie s’empressent d’en détruire les feuilles, que celles des schismes en coupent des tronçons. Toute autre société qu’elle serait disparue à jamais. On peut croire que sa géniale organisation en fut pour quelque chose.