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UN VOYAGEUR

role, le chef le laissa partir, mais Montreuil ne revint pas.

Le 22 septembre, les troupes américaines, sous le commandement du général Sibley, vinrent se poster à deux milles du camp des Sioux. Ceux-ci étaient cachés dans un bas-fond bien boisé ; les prisonniers étaient avec eux. Les soldats américains, au nombre de 2,400, occupaient une hauteur. Les Sioux ouvrirent le feu. Un canon, pointé vers le bas-fond, lança un boulet qui tua quatorze guerriers sauvages. Une seconde bombe, qui fit explosion quelques instants après, les délogea de leur position. Ils abandonnèrent le camp et tous leurs prisonniers.

Charbonneau et ses compagnons furent conduits auprès du général américain, qui leur fit donner des vêtements, car ils étaient presque nus. Quelques-uns retournèrent au Bois-Rouge dans l’espoir de retrouver quelques objets oubliés ou délaissés par les sauvages. Charbon-