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Page:Dulac - Faut il.pdf/331

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XVI


Quand Madeleine Lifert acheva la lecture de ces deux manuscrits entremêlés, il était cinq heures du matin. La lumière d’une ampoule électrique luttait contre les premières clartés de l’aube, et la jeune fille tourna le commutateur. En effet, pour méditer sur les pages qui précèdent, la douce lueur d’une aurore convenait mieux. Elle se leva, courut à la fenêtre, l’ouvrit toute grande et revint dans son lit poser sa tête sur ses bras relevés. Elle pensa longtemps, longtemps, et s’endormit en souriant tandis qu’un beau rayon d’or, glissant entre deux nuages, venait doucement nimber son front. On eût dit que le soleil lui posait une couronne d’élue.