Page:Dumas - Filles, lorettes et courtisanes.djvu/118

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commun qu’il passe de 25,000 francs de rentes à 100,000 francs de dettes et même plus.

L’Arthur n’est donc pas assez riche dans notre époque de misère constitutionnelle pour entretenir à lui seul une Lorette à la mode ; mais comme les malheureuses filles du boulevart se mettent à deux, à quatre et même à six pour entretenir un amant, les Arthurs se mettent à six, à huit, à dix et même à douze pour entretenir une Lorette. L’un fournit les gants, l’autre les chapeaux, celui-ci les étoffes, celui-là les façons. Un Arthur meuble la salle à manger, un autre Arthur le salon, un autre le boudoir, un autre la chambre à coucher ; le dernier venu parsème les tables, les cheminées