Page:Dumas - Filles, lorettes et courtisanes.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

moins accidentée, comme on le comprend bien, que celle de la fille en carte : l’une cherche, l’autre attend ; et si monotone qu’elle soit, c’est toujours une distraction que de faire le vague.

Puis celles-ci n’ont point la ressource quotidienne de l’amant de cœur, elles sont forcées de s’en tenir à l’amant hebdomadaire.

Aussi, n’ayant qu’un jour sur sept, mettent-elles toujours pour condition que ce jour sera le dimanche. Or le dimanche est le grand jour des commis et des étudiants ; cela tombe à merveille.

Les dames en numéro ne paient pas leurs amants ; elles se font en général passer à leurs yeux pour des femmes entretenues par des Anglais, des banquiers