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SUITE DE LA CONFESSION.

« Il secoua la tête, et murmura entre ses dents :

« — Course inutile, crois-moi, course inutile.

« — Peut-être.

« — S’il me restait quelque espoir, moi, crois-tu que je n’irais pas ? D’ailleurs, nous ne savons pas son adresse ; comment le retrouver sans nous informer à la police ? et, si nous nous informons à la police, qui sait ce qu’il arrivera ?

« — J’ai un moyen, moi, répondis-je.

« — De le retrouver ?

« — Oui.

« — Va donc alors ! c’est peut-être le bon Dieu qui t’inspire. As-tu besoin de quelque chose ?

« — J’ai besoin de la permission de mon père, voilà tout.

« Le même jour la permission fut demandée et obtenue, quoique avec plus de difficulté que la première fois. Depuis quelque temps mon père était souffrant, et moi-même je sentais que l’heure était mal choisie pour le quitter ; mais quelque chose de plus fort que ma volonté me poussait.