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GABRIEL LAMBERT.

« Je descendis rue des Vieux-Augustins, à l’hôtel de Venise : c’était le seul hôtel dont je connusse le nom. C’était celui où il était descendu, où je lui avais écrit.

« Là, je demandai des informations sur lui, on se le rappelait parfaitement : il vivait toujours enfermé dans sa chambre et travaillant sans cesse avec un graveur sur cuivre, on ne savait pas à quoi.

« On se rappelait parfaitement que quelque temps après son départ de l’hôtel, un homme d’une cinquantaine d’années, et qui avait l’air d’un paysan, était venu faire les mêmes questions que moi.

« Je m’informai où était l’Opéra. On m’indiqua le chemin que je devais suivre, et je me lançai pour la première fois dans les rues de Paris.

« Voilà quel était le plan que j’avais arrêté dans mon esprit. Gabriel venait à l’Opéra ; j’attendrais devant l’Opéra toutes les voitures qui s’arrêteraient. Si Gabriel descendait de l’une d’elles, je le reconnaîtrais bien ; je demanderais son adresse au valet, et le lendemain je lui écrirais pour lui dire que j’étais à Paris, et lui demander à le voir.