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LA BOUQUETIÈRE.

tendis au coin de la rue Lepelletier ; le coupé passa à minuit moins quelques minutes ; il suivit quelque temps le boulevard, et entra dans la seconde rue à ma droite ; j’allai jusqu’à cette rue pour savoir comment elle se nommait : c’était la rue Taitbout.

« Le surlendemain j’attendis au coin de la rue Taitbout. De cette façon, je pensais que j’arriverais à voir où s’arrêterait la voiture.

« En effet, la voiture entra au numéro 11, preuve de plus qu’il habitait là.

J’arrivai devant la porte au moment où le concierge en refermait les deux battants.

« — Que voulez-vous ? me dit-il.

« — N’est-ce point ici, demandai-je d’une voix à laquelle j’essayais inutilement de donner un accent de fermeté, n’est-ce point ici que demeure M. Gabriel Lambert ?

« — Gabriel Lambert ? reprit le concierge, je ne connais pas ce nom-là ; il n’y a personne de ce nom dans la maison.

« — Mais ce monsieur qui rentre, comment l’appelez-vous donc ?

« — Lequel ?

« — Celui dont voici la voiture.

« — Je l’appelle le baron Henri de Fa-