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PRÉPARATIFS.

qu’il a su que je m’étais prononcé contre lui et qu’il m’en veut.

À son aise ! Quand il sera las de m’en vouloir il viendra me le dire ; je l’attends.

À propos ! et toi, avec qui te bats-tu ?

— Avec lui.

— Qui, lui ?

— Avec ton M. Henri de Faverne.

— Comment ! c’est à moi qu’il en veut, et c’est avec toi qu’il se bat ?

— Oui ; il aura su que les renseignements venaient de moi, et il se sera tout naturellement adressé à moi.

— Oh ! un instant ! un instant, s’écria Alfred, c’est que je vais lui dire…

— Tu ne lui diras rien. Ce monsieur est un manant à qui on ne parle pas ; d’ailleurs ton affaire n’a aucun rapport avec la mienne ; il m’a insulté, c’est à moi de me battre : voilà tout. Après moi tu auras ton tour.

— Ah ! oui, avec cela que tu les arranges bien quand tu t’en mêles. Mais celui-là, je t’en prie, ne me le tue pas tout à fait ; ce n’est qu’à cette condition-là que je te le laisse. Veux-tu un cigare ?

— Merci.