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Page:Dumas - Gabriel Lambert, Meline, 1844.djvu/73

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L’ALLÉE DE LA MUETTE.

votre épée ; c’est étonnant comme elle est montée à ma main. Chez qui l’avez-vous achetée ?

— Chez Devismes.

— Ayez donc la bonté de m’en commander une paire pareille.

— Gardez celles-ci, vous vous en servez trop bien pour vous les reprendre.

— Merci, ça me fera plaisir de les avoir.

Puis, se retournant vers le blessé :

— Je crois que je l’ai tué, dit-il : j’en serais fâché ; je ne sais pourquoi il me semble que ce malheureux-là ne doit point mourir de la main d’un honnête homme.

Puis, comme nous n’avions plus rien à faire là, que M. de Faverne était entre les mains de Fabien, c’est-à-dire d’un des plus habiles docteurs de Paris, nous remontâmes dans notre voiture, tandis qu’on portait le blessé dans la sienne.

Deux heures après je reçus une magnifique pipe turque qu’Olivier m’envoyait en échange de mes épées.

Le soir j’allai en personne prendre des nouvelles de M. de Faverne ; le lendemain j’envoyai mon domestique, le troisième jour