Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 1.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 113 —

qu’il avait des varices aux jambes et le cou très-court. Le sang l’étouffa : c’était bien justice ! Alors, Sylla reprit Rome pour la troisième fois, et, cette troisième fois-là, comme il était seul, il proscrivit tout à son aise, y mettant du temps et du choix. On commençait, d’ailleurs, à en avoir assez de la manière de tuer de Marius : il étranglait dans les prisons, — la Mamertine est sourde ! — on n’entendait même pas les cris des patients ; cela ennuyait le peuple. Sylla faisait mieux : il tranchait les têtes en public ; il précipitait les proscrits du haut des terrasses de leurs maisons ; il poignardait les fugitifs dans la rue. Le peuple ne s’apercevait pas que c’étaient ses partisans que l’on traitait ainsi, et criait : « Vive Sylla ! » Au nombre des proscrits