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fermées si hermétiquement, qu’elles transportent parfois les mystères de l’alcôve dans les rues de Rome et sur les promenades publiques ; enfin, faisant contraste l’une avec l’autre, — la matrone, vêtue de sa longue stole, enveloppée de son épaisse palla, assise avec la raideur d’une statue dans le carpentum, espèce de char d’une forme particulière, dont les seules femmes patriciennes ont le droit de se servir, — la courtisane, vêtue de gaze de Cos, c’est-à-dire d’air tissu, de brouillard filé, nonchalamment couchée dans sa litière, soutenue par huit porteurs couverts de magnifiques penulæ, accompagnée, à droite, de son affranchie grecque, messagère d’amour, Iris nocturne, qui fait trêve un instant à son doux commerce