Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/29

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rôles de son père, contrefaisant le bossu, parlant comme Polichinelle, jusqu’à ce qu’elle ne pleurât plus, jusqu’à ce qu’elle rît enfin !

Et alors, le pauvre petit comédien de quatre ans se jetait dans ses bras en disant :

— Je savais bien que je te ferais rire, mè mère.


III


L’enfant avait quatre ans et demi.

Un jour, vers cinq heures, avant le dîner, Dorval rentre d’une course.

Le petit Georges, resté à la maison, reconnaît son pas, court au-devant d’elle jusqu’à la porte, joyeux comme toujours lorsqu’il la revoyait, en criant :

— Te voilà, mè mère !

Dorval le prend, le soulève pour l’embrasser, et tout à coup sent l’enfant, qui au lieu de l’aider de son élan, lui pèse de tout son poids, glisse entre ses mains et s’affaisse sur lui-même.