Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/101

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remets tout entière à votre honneur, car je n’ai que vous au monde : vous seul savez que j’existe.

Oui, vous l’avez supposé avec raison, il faut que je quille la France. Vous alliez en Angleterre, vous m’y conduirez ; mais je n’y puis pas arriver seule et sans famille ; vous m’avez offert le titre de votre sœur ; pour tout le monde désormais je serai mademoiselle de Nerval.

— Oh ! que je suis heureux ! m’écriai-je. La comtesse me fit signe de l’écouter.

— Je vous demande plus que vous ne croyez peut-être, me dit-elle ; moi aussi j’ai été riche, mais les morts ne possèdent plus rien.

— Mais je le suis, moi, mais toute ma fortune…

— Vous ne me comprenez pas, me dit-elle, et en ne me laissant pas achever, vous me forcez à rougir.