Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/248

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pendant le jour, je descendis dans le parc, et je résolus d’occuper ma matinée à visiter les environs du château que j’allais habiter pendant deux mois.

Mes pas se dirigèrent naturellement vers la partie que je connaissais déjà : je visitai de nouveau les ruines de l’abbaye, mais cette fois en détail. Vous les avez explorées, je n’ai pas besoin de vous les décrire. Je sortis par le porche ruiné, et j’arrivai bientôt sur la colline qui domine la mer.

C’était la seconde fois que je voyais ce spectacle : il n’avait donc encore rien perdu de sa puissance ; aussi restai-je deux heures assise, immobile et les yeux fixes, à le contempler. Au bout de ce temps je le quittai à regret ; mais je voulais visiter les autres parties du parc. Je redescendis vers la rivière, j’en suivis quelque temps les bords ; je retrouvai amarrée à sa rive la barque sur laquelle nous avions fait la veille notre promenade, et qui était appareillée de manière à ce qu’on put s’en servir au premier caprice. Elle me rap-