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m’apprêtant à lire mon voyage dans l’Inde, lorsqu’en jetant les yeux sur le volume je m’aperçus que j’avais apporté le tome second au lieu du tome premier. Je me levai pour aller le changer, lorsqu’à l’entrée de la bibliothèque ma crainte me reprit. J’hésitai un instant ; enfin je me fis honte à moi-même d’une terreur aussi enfantine : j’ouvris hardiment la porte, et je m’avançai vers le panneau où était le reste de l’édition.

En approchant ma bougie des autres tomes pour voir leurs numéros, mes regards plongèrent dans le vide causé par l’absence du volume que par erreur j’avais pris d’abord, et derrière la tablette je vis briller un bouton de cuivre pareil à ceux que l’on met aux serrures, et que cachaient aux yeux les livres rangés sur le devant du panneau. J’avais souvent vu des portes secrètes dans les bibliothèques, et dissimulées par de fausses reliures ; rien n’était donc plus naturel qu’une porte du même genre s’ouvrit dans celle-ci. Cependant la direction dans laquelle elle était placée rendait la chose presque impossible :