Page:Dumas - La salle d'armes 1 Pauline, Dumont, 1838.djvu/333

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suivit des yeux avec anxiété ; puis, lorsque la porte fut refermée :

— Que signifie tout cela ? me dit elle.

— Cela signifie, ma mère, lui répondis-je d’un ton respectueux mais ferme, que ce mariage dont vous m’avez parlé est impossible, et que Gabrielle ne peut épouser le comte Horace.

— C’est que je suis presque engagée, dit ma mère.

— Je vous dégagerai, je m’en charge.

— Mais enfin, me diras-tu pourquoi, sans raison aucune… ?

— Me croyez-vous donc assez insensé, interrompis-je, pour briser des choses aussi sacrées que la parole si je n’avais pas de motifs de le faire ?

— Mais tu me les diras, je pense.

— Impossible ! impossible, ma mère ; je suis lié par un serment.

— Je sais qu’on dit bien des choses contre Horace ; mais on n’a rien pu prouver encore. Croirais-tu à toutes ces calomnies ?

— Je crois à mes yeux, ma mère ; j’ai vu !…