voyage, qui supportait en même temps un couteau-poignard ; je boutonnai mon pallelot par-dessus, pour déguiser à mon hôtesse ces préparatifs formidables ; je fis porter dans la barque une torche et une pince, et j’y descendis avec mon fusil, donnant pour prétexte à mon excursion le désir de tirer des mouettes et des guillemots.
Cette fois encore le vent était bon ; en moins de trois heures nous fûmes à la hauteur de l’embouchure de la Dive : arrivé là, j’ordonnai à mes matelots de rester en panne jusqu’à ce que la nuit fût tout-à-fait venue ; puis, lorsque je vis l’obscurité assez complète, je fis mettre le cap sur la côte et j’abordai.
Alors je donnai mes dernières instructions à mes hommes : elles consistaient à m’attendre dans un creux de rocher, à veiller chacun à leur tour, et à se tenir prêts à partir à mon premier signal. Si au jour je n’étais pas revenu, ils