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PAULINE.

je en l’enlevant sous un de mes bras, il faut fuir pour trouver du secours.

— Je pourrai marcher, dit Pauline en se dégageant avec cette sainte pudeur qui avait déjà coloré son visage.

Aussitôt nous nous acheminâmes vers la première porte, que nous refermâmes derrière nous ; puis nous arrivâmes à la seconde, qui s’ouvrit sans difficulté, et nous nous retrouvâmes sous le cloître. La lune brillait au milieu d’un ciel pur ; Pauline étendit les bras, et tomba une seconde fois à genoux.

— Partons, partons, lui dis-je, chaque minute est peut-être mortelle.

— Je commence à souffrir, dit-elle en se relevant. Une sueur froide me passa sur le front, je la pris dans mes bras comme j’aurais fait d’un enfant, je traversai les ruines, je sortis du cloître et je descendis en courant