Page:Dumas - La salle d'armes 2 Pascal Bruno, Dumont, 1838.djvu/147

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travailler pour vivre, et que cela me serait bien pénible, surtout en sortant du service de madame la comtesse, qui est si facile et si doux.

— On m’accuse cependant de violence et d’orgueil ; est-ce vrai, Teresa ?

— Madame est excellente pour moi ; voilà tout ce que je puis dire.

— C’est cette noblesse palermitaine qui dit cela, parce que les comtes de Castelnovo ont été anoblis par Charles V, tandis que les Ventimille et les Partanna descendent, à ce qu’ils prétendent, de Tancréde et de Roger. Mais ce n’est pas pour cela que les femmes m’en veulent : elles cachent leur haine sous le dédain, et elles me haïssent parce que Rodolfo m’aime et qu’elles sont jalouses de l’amour du vice-roi. Aussi font-elles tout ce qu’elles peuvent pour me l’enlever ; mais elles n’y parviendront pas ; je suis plus belle qu’elles ; Carini me le dit tous les jours, et toi aussi, menteuse.

— Il y a ici quelqu’un plus flatteur encore que son excellence et que moi.

— Et qui cela ?