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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

manière lui auraient donné lieu de faire des observations semblables. Avec son opinion si bien arrêtée sur les limites des combinaisons, sur leur constance, sur leur simplicité, il n’eût pas manqué de généraliser ces remarques.

Mais ces idées, qui auraient dû s’offrir d’elles mêmes à son esprit, en étaient si éloignées que, s’arrêtant à la notion de la fixité des combinaisons, il a toujours ignoré ou méconnu la loi de Wenzel, comme celles de Richter et de Dalton. Son nom cependant sera toujours mêlé à la découverte des proportions chimiques ; car celles-ci sont en définitive une traduction plus nette de ses idées, mais une traduction singulièrement agrandie.

C’est à M. Dalton, le Nestor de la Chimie, que l’on doit d’avoir jeté les premières bases d’un système complet d’équivalents ou proportions chimiques, en même temps qu’il a donné naissance à la théorie atomique. Ses premières publications à ce sujet remontent à 1807, époque où il publia le premier volume de son Nouveau système de Philosophie chimique, livre bien digne de ce nom.

Il établit, en effet, nettement dans cet Ouvrage la loi des proportions multiples, qui, comme vous savez, consiste à dire que, si deux corps se combinent en plusieurs proportions, l’un d’eux étant pris pour unité, les quantités de l’autre seront entre elles en