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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

Enfin, en 1805, M. de Humboldt, voulant rectifier quelques erreurs qu’il craignait d’avoir commises dans ses précédentes recherches d’eudiométrie, exécuta avec M. Gay-Lussac leur travail si connu sur l’analyse de l’air ; la détermination du rapport exact des éléments de l’eau, dont la connaissance était indispensable pour leurs recherches eudiométriques, les occupa d’abord. Ils constatèrent que 100 volumes d’oxygène en exigeaient exactement 200 d’hydrogène pour leur conversion en eau, et consignèrent leurs observations dans le Mémoire dont les conséquences ont été si fécondes.

Ce n’est que trois ans plus tard cependant, et après que Dalton, dans l’intervalle, eut publié son Nouveau système, que M. Gaylussac étendit à tous les gaz l’observation faite d’abord sur l’oxygène et l’hydrogène. Il établit alors la composition exacte des sels ammoniacaux, des oxydes d’azote, de l’ammoniaque, des acides du soufre, de l’acide carbonique et de l’oxyde de carbone.

Naturellement il se trouva conduit à discuter les opinions de Proust et de Berthollet, et se rapprocha des idées du premier. Il fit voir en effet l’appui que Dalton prêtait à Proust, et montra en même temps l’appui qu’il venait lui-même prêter à Dalton. Cependant il n’adopta pas les vues de Proust sur l’affinité. Considérant les combinaisons entre les gaz,