Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/293

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
289
VOLUMES.

Dans l’ammoniaque on trouve 3 volumes d’hydrogène pour 1 volume d’azote. Or l’hydrogène phosphoré lui ressemble beaucoup. Ce sont deux composés correspondants de deux corps simples dont les propriétés chimiques présentent la plus grande analogie ; ce sont deux gaz susceptibles de jouer le rôle de base, et qui renferment l’hydrogène au même état de condensation. On devait donc admettre que dans l’hydrogène phosphoré l’azote de l’ammoniaque se trouvait remplacé par le phosphore, volume pour volume ; on devait croire que, pour 3 volumes d’hydrogène, il y avait 1 volume de phosphore gazeux ; auquel cas, la densité de la vapeur du phosphore eût été exprimée, en la rapportant à celle de l’oxygène prise égale à 100, par le nombre 196 ; mais l’expérience donne 392, c’est-à-dire le double.

L’arsenic va nous conduire à une observation toute pareille. Il est absolument dans le même cas ; car, en partant de l’hydrogène arsénique, et le comparant à l’ammoniaque, ou trouvera 470 pour la densité de la vapeur d’arsenic, tandis que la densité de sa vapeur observée donnerait le nombre 940.

Ainsi donc, point de milieu : il faut ou renoncer aux plus belles analogies de la Chimie et à des lois que nous discuterons tout à l’heure et qui sont pleines d’intérêt, ou convenir qu’à volume égal le