Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/305

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
301
CHALEURS ATOMIQUES.

cifique lui en assignerait un qui pèserait seulement 401, c’est-à-dire moitié moins.

Enfin j’arrive à l’argent, et je vois que, pour satisfaire à la loi des capacités calorifiques, il faudrait lui donner 676 pour poids atomique, nombre qui est encore moitié trop faible ; car les chimistes ont adopté généralement 1352.

En vous rappelant la réduction à moitié que la densité de la vapeur du mercure semble exiger dans le poids atomique admis pour ce métal, vous allez peut-être dire : Eh bien, il est tout simple que la chaleur spécifique de l’argent réclame pour son poids atomique une pareille réduction ; car les poids atomiques des deux métaux étant ainsi l’un et l’autre pareillement réduits, leurs combinaisons ne cesseront pas d’être d’accord. Mais alors, prenez-y garde, car la chaleur spécifique du mercure, celle que lui assignent les expériences qui méritent le plus de confiance, s’accorde sensiblement avec le poids atomique ordinaire que les chimistes ont jusqu’ici adopté pour ce métal.

Conséquemment, pour fixer les poids atomiques du mercure et de l’argent, admettra-t-on la chaleur spécifique du premier, celle du second ne vaudra rien, et alors il en sera de même de la densité de la vapeur du mercure. Voudra-t-on s’appuyer sur la chaleur spécifique de l’argent, ce qui permettra