Page:Dumas - Leçons sur la philosophie chimique, 1878.djvu/313

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
309
ISOMORPHISME.

nombre 346, comme poids de l’atome de manganèse.

Mais les conséquences déduites de l’isomorphisme et basées sur le poids atomique adopté pour le fer ne vont pas s’arrêter là ; il s’en faut de beau coup.

D’abord, comme le bioxyde de cuivre, les protoxydes de nickel, de cobalt, de zinc, de cadmium, etc., sont isomorphes avec les protoxydes de manganèse et de fer, leurs métaux ont leurs atomes fixés en même temps que celui du manganèse. Il en est de même pour le chrome, l’aluminium, le glucinium, etc., car leurs oxydes sont isomorphes avec les sesquioxydes de fer et de manganèse.

Mais, de plus, voilà les formules des composés oxygénés du manganèse arrêtées, de la manière suivante :

MnO pour le protoxyde,
Mn2O3 pour le sesquioxyde,
MnO2 pour le bioxyde,
MnO3 pour l’acide manganique,
Mn2O7 pour l’acide permanganique.

Et les formules de ces deux acides vont nous servir à reconnaître les atomes d’autres corps simples. L’acide manganique, en raison de l’isomorphisme des sels qu’il forme avec les sulfates, les séléniates, les chromates, etc., nous donne le moyen d’en déduire les poids atomiques du soufre, du sélénium,