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PHILOSOPHIE CHIMIQUE.

que l’avenir et l’expérience peuvent seuls nous apprendre.

Je terminerai par une dernière considération, par celle qui, si j’en étais le maître, se graverait le plus profondément dans vos esprits.

Nous avons vu par les résultats de Wenzel, de Richter, qu’il existe en Chimie des équivalents que l’on découvre facilement par la voie de l’expérience, quand il s’agit de corps acides, alcalins ou neutres.

J’ai eu l’honneur de vous dire en même temps qu’à l’égard des composés binaires nous étions fort embarrassés, et que nous n’avions aucun réactif propre à remplacer la teinture de tournesol à leur égard, s’il s’agissait de les classer selon leur état de saturation respectif.

Nous pouvons dire d’une manière certaine combien il faut de tel ou tel acide pour équilibrer chimiquement 501 parties d’acide sulfurique, combien il faut de telle ou telle base pour équilibrer 590 parties de potasse.

Mais, quand on a voulu étendre ce genre de calcul à la Chimie entière, on n’a pu le faire sans abandonner la voie de l’expérience, qui ne suffisait plus lorsqu’il a fallu comparer entre eux les composés binaires, et par suite les éléments eux-mêmes.

Combien faut-il de sulfure de plomb pour équiva-